Édition du jeudi 7 décembre 2000
Selon le ministère de l’Emploi et de la solidarité, un peu plus de 27 000 jeunes, embauchés entre 1997 et 1999 (hors éducation nationale et police nationale), étaient, à la fin du premier semestre 2000, sortis du dispositif
Selon une étude publiée dans la lettre Premières informations et premières synthèses du ministre de l’Emploi et de la solidarité sur les sorties du programme “ nouveaux services, emplois-jeunes ”, un peu plus de 27 000 jeunes, embauchés entre 1997 et 1999 (hors éducation nationale et police nationale), étaient, à la fin du premier semestre 2000, sortis du dispositif.
Le taux de sortie pour les embauches de ces deux années s'élève ainsi à 21 %. Les jeunes les plus diplômés et ceux employés par des associations sont plus concernés que les autres par ces départs. L'enquête menée auprès des jeunes sortis du dispositif montre que 6 % d'entre eux entrent en formation, 56 % retrouvent un emploi, dans deux cas sur cinq en contrat à durée indéterminée, et dans neuf cas sur dix à temps plein. Si un tiers des jeunes sortis du programme sont au chômage immédiatement après la rupture de leur contrat, ils ne sont plus que 16 % dans cette situation quelques mois plus tard.
Toujours selon cette étude, le point de vue des jeunes sur le programme est partagé. Ils considèrent le plus souvent que cette expérience a été positive, mais stigmatisent certains aspects du dispositif.
De son côté, Jean-Claude Boulard, ancien rapporteur du projet de loi emplois-jeunes, a, dans son rapport pour 2001 publié début novembre dernier, dressé un bilan sommaire des emplois-jeunes en notant qu'à la fin du mois d'août 2000 254 500 emplois avaient été créés et donné lieu à 263 800 embauches. Le nombre des embauches est devenu supérieur à celui des emplois créés en raison du remplacement des jeunes ayant prématurément quitté le dispositif.
Jean-Claude Boulard estime que l'État devrait "mettre en œuvre un système d'aide dégressive" pour pérenniser les emplois-jeunes du secteur associatif.
Selon le ministère, d'ici à la fin de l'année 2000 plus de 280 000 jeunes auront bénéficié du programme. Les associations, collectivités locales et établissements publics ont réalisé à eux seuls 160 000 de ces embauches, soit plus de 57% du total. L'Éducation nationale a embauché, quant à elle, 83 000 emplois-jeunes, la police 20 000 et la Justice 800, selon le rapport, citant le ministère de l'Emploi et de la solidarité.
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